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jeudi 25 septembre 2014

Chapitre 6 - Communiquer et collaborer en réseau






Lipdub des étudiants en communication de l'UQAM en 2009 
I gotta feeling Black Eyed Peas




Une des fonctions essentielles d’un réseau informatique est de permettre la communication entre les personnes qui s’y connecte. Avec le développement des technologies d’Internet, de nombreux outils sont désormais à disposition pour des usages privés et professionnels.

Ces outils sont particulièrement adaptés pour la plupart des activités ou projets, requérant de faire collaborer (« travailler avec ») ou coopérer plusieurs personnes ne se trouvant pas au même endroit. En particulier, combiné avec l’utilisation d’une solution d’édition partagée, ils rendent possible la production collective de ressources numériques.

Au-delà, les intranets, les plateformes collaboratives telles que les environnements numériques de travail, et les réseaux sociaux, mettent à la disposition des personnes autorisées, un ensemble intégré d’outils de communication, d’édition et de partage de ressources numériques.

I.                  Les outils de communication


Il est d’usage de distinguer les outils de communication synchrones (du grec sugkhronos « en même temps »), autrement dit permettant une communication en temps réel, tel que le téléphone, des outils asynchrones. La plupart de ces outils requièrent la constitution d’un annuaire électronique mis à jour. 


A.     Les outils synchrones

 


1.                La messagerie instantanée


La messagerie instantanée (en anglais Instant messaging), bien connue des jeunes générations, est un service de messagerie en temps réel ou synchrone, offrant la possibilité aux utilisateurs de consulter la liste des correspondants avec lesquels ils sont simultanément en ligne, pour communiquer immédiatement avec eux ou « chatter » (de l’anglais chat, bavarder). Désormais ce service intègre entre autres applications les fonctionnalités de voix et de vidéo grâce à la webcam.




2.                La visioconférence

 




La visioconférence rend possible à des équipes éloignées géographiquement de s’entendre et de se voir en temps réel mais également et simultanément de pouvoir se transmettre des documents.

Pour un usage non professionnel, tous les services de messagerie instantanée proposent désormais la « visioconférence ».
De même, le logiciel Skype qui permet de téléphoner quasi gratuitement via Internet, intègre lui aussi des fonctionnalités de messagerie instantanée et de visioconférence, utilisables avec tout ordinateur équipé d’une webcam et d’un micro.




 

B.     Les outils asynchrones


1.                Le courrier électronique (voir ci-après)

2.                La liste de diffusion


La liste de diffusion (mailing list en anglais) est une utilisation spécifique du courrier électronique qui permet l’envoi d'informations, par exemple une lettre d’information (ou newsletter) à tous les utilisateurs qui y sont inscrits. Celle-ci est gérée par un logiciel adéquat installé sur un serveur.
L'administrateur d'une liste peut décider si les abonnés peuvent ou non répondre aux messages et si l'inscription à la liste est libre. Lorsque les abonnés peuvent se répondre par le biais de la liste, on parle parfois de « liste de discussion ».

3.                Le forum (de discussion)


Le forum (de discussion) est un espace de discussion ouvert à plusieurs participants dont les discussions organisées en « fils de discussion » (ou topics, « sujets » en anglais) y sont archivées, ce qui permet une communication asynchrone et qui le différencie d’un « forum» de messagerie instantanée.
Un forum est en général public et modéré.

Un modérateur est chargé de veiller au respect de la charte d’utilisation du forum (le savoir-vivre sur le forum) et de limiter d'éventuelles tensions entre participants.

Les forums comme les listes de discussion partagent le même protocole de transmission que le courrier électronique.
 


II.              Le courrier électronique


A.                Deux modes d’utilisation du courrier électronique


1.                Le Webmail 


Le mode consiste à aller sur le site Internet de votre Webmail par exemple sur la page de connexion à votre boite Gmail, de vous identifier et d’accéder ainsi à votre boite mél. Tous les messages envoyés et reçus sont stockés sur le serveur du Webmail.

C’était le mode d’accès principal avant l’avènement des smartphones qui sont équipés d’un logiciel de messagerie qui vous permettent de lire vos messages et d’en envoyer directement depuis votre téléphone intelligent.

Ce mode est utilisé chaque fois qu’on se connecte à Internet autrement que par son matériel et sa connexion habituelle, notamment en déplacement dans un pays étranger.

2.                L’utilisation d’un logiciel de messagerie 


Dans ce cas, vous gérez votre boite à lettre électronique sur votre ordinateur (ou votre téléphone intelligent...) grâce à un logiciel de messagerie tel qu’Outlook ou Thunderbird (Mozilla) qu'il vous faut paramétrer et parfois installer. Vous avez ainsi en permanence sur votre ordinateur le contenu de votre (vos) boite(s) à lettre électronique.
Sur un téléphone intelligent, le paramétrage est fait à votre insu par un programme lors de la 1ère utilisation.

 

B.     Les protocoles de messagerie et le paramétrage du logiciel  



Chaque fois que vous relevez votre courrier pour une adresse électronique (par exemple à l'ouverture du logiciel), le logiciel connecte votre ordinateur au serveur de courrier entrant pour cette adresse, lequel envoie dans la boite de réception du logiciel vos nouveaux courriers.

Pourvu que vous ayez paramétré le logiciel pour cela, vous pouvez relever simultanément et automatiquement le courrier arrivé dans vos différentes boites électroniques, ce qui revient à se connecter à autant de serveurs de courrier entrant que d'adresses.

En revanche, si vous envoyez un courrier avec une de ces adresses, le logiciel connecte votre ordinateur à un serveur de courrier sortant (en général celui de l'adresse électronique utilisée), vers lequel est envoyé votre message.





 


1. Le SMTP (Simple Mail Transfer Protocol)
 
pour les courriels envoyés (sending mail) ou sortants




2. Le POP (Post Office Protocol) 

pour les courriers en réception ou entrants. L'usage du protocole POP a pour conséquence de vider le contenu de la boite de réception du Webmail dans le logiciel de messagerie de votre ordinateur. Ce protocole tombe en désuétude face aux avantages du protocole IMAP, adapté lui à l'usage actuel de plusieurs terminaux (téléphone intelligent, tablette, PC).


3. L’IMAP (Internet Message Access Protocol)


Pour les courriels entrants, à la place du POP s’impose désormais l’IMAP, particulièrement adapté aux accès depuis plusieurs terminaux (téléphone intelligent, tablette, PC). En effet, l’IMAP permet non seulement de récupérer ses messages reçus depuis n’importe quel terminal mais aussi de synchroniser le contenu de sa boite sur ses différents matériels (avoir partout le même contenu : messages reçus, envoyés, brouillon…).

La synchronisation est bidirectionnelle : si vous supprimez un message, si vous créez un dossier ou un contact depuis un de vos terminaux,  ce sera mis à jour sur le serveur à votre prochaine connexion.

Même si vous n’utilisez qu’un ordinateur, l’IMAP présente l’avantage supplémentaire d’offrir une « sauvegarde », en cas de plantage de cet ordinateur, puisque contrairement au POP, il ne vide pas la boite de messages reçus dans celle de votre logiciel de messagerie, et qu’il en conserve toujours une copie synchronisée.


4.   Le paramétrage du logiciel


Lorsque vous paramétrez votre logiciel de messagerie, on vous demande de préciser l’adresse de ces deux serveurs. Dans cet exemple, le fournisseur de messagerie est la poste.net. Avec smartphones et tablettes, le paramétrage est fait automatiquement après vous avoir demandé de saisir vos différentes adresses électroniques.

Compte de messagerie sur Thunderbird de Mozilla


La messagerie électronique utilise pour fonctionner les protocolesTCP/IP d’Internet (c’est d’abord pour la messagerie que ces protocoles ont été créés, pour être étendu à la toile (web).


imap.laposte.net est ainsi le nom de domaine du serveur de courrier entrant (à laquelle correspond une adresse IP), j2m06@laposte.net est l’adresse électronique de la boite. De même, smtp.laposte.net est le nom de domaine du serveur de courrier sortant.

C.     Utiliser à bon escient la communication de groupe par courriel


De       : expéditeur du message
À         : destinataire du message
Cc        : copie du message à (pour information)
Cci       : copie à l’insu des destinataires ou destinataires cachés



Pour adresser le message à plusieurs destinataires, on choisira dans l’agenda soit une liste de diffusion préalablement constituée, soit chaque destinataire séparé du suivant par un point-virgule.



Cci peut être utilisé pour un envoi en nombre (« emailing ») quand on ne veut pas que les destinataires sachent à qui d’autre on a adressé le message, et surtout pour ne pas divulguer à chaque destinataire l’adresse courriel des autres destinataires.


 Peter Steiner pour le New Yorker en 2000



III.          D’autres outils de travail collaboratif


A.     L’édition collaborative ou partagée



L'édition collaborative ou partagée permet à plusieurs personnes de travailler sur un même document numérique. 


1. L'édition hors ligne

Par exemple, tout logiciel de traitement de texte possède une fonctionnalité qui permet à une ou plusieurs personnes d'annoter un texte original pour proposer des corrections et faire des commentaires, puis au responsable du document d’accepter ou de refuser les modifications et remarques. 
Le document est échangé entre les collaborateurs par voie de courrier électronique ou via un espace de stockage partagé sur un réseau informatique ou sur Internet. 
Les contributeurs intervenant tour à tour sur le document, on parle de mode d'édition asynchrone .

 
Modifications avec Word


Sur Internet, tout ce qui est Wiki indique le résultat d’un travail collaboratif, autrement dit un site Wiki est un site dont les pages, par principe toujours modifiables, ont été réalisées par plusieurs personnes bénévoles. L’incontournable encyclopédie Wikipédia est le plus connu des Wiki.






Wikileaks : enquête sur un contre-pouvoir, documentaire de Luc Hermann et de Paul Moreira



Google Documents accessible depuis Google Drive (l'espace de stockage en ligne mis à disposition par Google) permet aussi de créer et de modifier des documents en ligne et de travailler en équipe, en temps réel grâce à la suite bureautique mise à disposition. Puisque plusieurs contributeurs peuvent travailler simultanément sur un même document, on parle de mode d'édition synchrone.


3. La gestion des versions de document

Lorsqu'on travaille à plusieurs sur un document, il faut être capable de repérer ses différentes versions.
 

La gestion manuelle des versions consiste à conserver systématiquement les fichiers correspondant aux versions précédentes en les nommant de façon à faciliter leur repérage. On peut par exemple convenir de nommer chaque version en précisant date et heure de modification et les initiales de son auteur.
 

Les espaces de stockage partagés des plateformes de travail collaboratif, ainsi que dans les wikis, sont dotés d'un système automatisé de gestion des versions qui nomme automatiquement le fichier modifié. Ce dernier permet aussi de consulter les versions précédentes du document et de rétablir une version plus ancienne en cas d'erreur.



B.     D'autres partages de fichiers et d’applications


Le partage de fichiers et le partage d’applications favorisent également le travail collaboratif en réseau.
Pour ce qui concerne le partage d’application, on peut citer l’accès partagé à une même base de données ou à une application d’ « agenda partagé » consultable, modifiable et enrichissable par plusieurs personnes selon des droits « réseau » préalablement définis.







IV.          Les solutions intégrées de travail collaboratif

 

A.     Les intranets


Un intranet[4] offre en général un ensemble de services permettant le travail collaboratif et mettant à la disposition de chacun un bureau virtuel :

  • Des services de communication (messagerie, messagerie instantanée, mailing lists, chat, visioconférence, etc.),

  • Des services de partage de ressources et d'applications (agenda, plate-forme de fichiers, tableau blancs virtuels, etc.),

  • Des services de coordination des tâches (gestion de formulaires, etc.).


B.     Les espaces de travail collaboratif sur le web


Il existe par ailleurs des espaces de travail collaboratif externalisés, gérés par un prestataire et accessible par Internet, qui permettent d’accéder en quelque sorte à un intranet pourvu d’un ensemble de services permettant le travail collaboratif et mettant à la disposition de chacun un bureau virtuel.

Les espaces (ou environnement) numériques de travail (ENT) développé à l’initiative du ministère français de l’éducation nationale relèvent de cette catégorie.

C.     Les services d’un ENT


On y trouve peu ou prou tous les outils passés en revue (annuaire, messagerie, forum, espaces de partage de ressources, espaces d’édition collaborative...), mais profilés de telle manière à répondre aux besoins d’échange d’informations entre élèves, parents, professeurs et personnels non enseignants.

Certains services sont privés tels que la messagerie et l’espace de stockage personnel, les autres partagés.


Quelques services de l'ENT monlycee.net, ENT des lycées franciliens





[4] Rappel de définition d’un intranet : Réseau  privé qui utilise les technologies de l'Internet








Norman fait des vidéos Les Apple addicts



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